La Lettre Santé-Environnement Rhône-Alpes N°38 - Juin 2014

 

AGENDA

Agriculture et pollution atmosphérique
Séminaire PRIMEQUAL
Ministère en charge de l'Environnement et l'ADEME
2 juillet, Paris

Informations et inscriptions

Les perturbateurs endocriniens
8 juillet, Romainville
Informations et inscriptions

La biodiversité en ville
APPEL
8 juillet, Villeurbanne
Informations et inscriptions

ICEPHM 2014
International Conference on Environmental and Public Health Management
WASET
28-29 août, Paris
Informations et inscriptions

Journées d'échanges en santé environnement
EHESP
18 et 19 septembre, Rennes
Informations et inscriptions

Atmos'fair
5ème conférence internationale sur la qualité de l'air
AXELERA
24 et 25 septembre, Lyon
Informations et inscriptions

Les 7ème assises nationales de la qualité de l'environnement sonore
Centre d'information et de documentation sur le bruit
14 au 16 octobre, Lyon
Informations

Expositions environnementales et santé : évaluations, attentes et incertitudes
EnviteRA
17 octobre, Lyon
Informations et inscriptions

Notre santé dépend-elle de la biodiversité?
VetAgro Sup en collaboration avec Biodiversité et Humanité
27-28 octobre, Marcy l'Etoile
Informations et inscriptions

Conférence internationale sur l'eau et l'énergie
Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse
29 - 31 octobre, Lyon
Informations

Journées méditerranéennes de l’air
Air PACA
18 – 19 novembre, Marseille
Informations et inscriptions

5ème congrès national santé environnement
Société française santé et environnement,
25 - 27 novembre, Rennes
Informations et inscriptions

Les allergies, l'environnement, l'impact sur la santé et la scolarité
AFPSSU et Fondation Stallergènes
23 janvier, Paris
Informations et inscriptions

 

FORMATION

Formation des professionnels de santé - effets des champs électromagnétiques radiofréquences et basses fréquences
AFOMETRA
17 et 18 septembre, Paris
Inscriptions

Actualités

Une proposition de loi pour lutter contre la prolifération des plantes invasives
Le comité parlementaire de suivi du risque ambroisie et autres plantes invasives prépare une nouvelle proposition de loi visant à lutter contre leur prolifération et leurs impacts sur les personnes allergiques et les agriculteurs. Au premier rang figure l’ambroisie pour laquelle environ 15% de la population française est allergique à son pollen.
Un cadre juridique encadrant les espèces envahissantes existe actuellement, à travers l'article L. 411-3 du code de l'environnement mais resterait insuffisant. D'où cette nouvelle proposition de loi que prévoit le comité pour déclarer ces plantes "nuisibles". Le texte initial permettait aux collectivités de demander au préfet d'exiger des propriétaires des mesures de destruction de l'ambroisie "avant sa floraison" et "à leur charge". La nouvelle proposition de loi devrait être déposée au Parlement à l’automne.

Un guide pour la surveillance obligatoire de la qualité de l’air intérieur des établissements recevant un public sensible
La loi portant engagement national pour l’environnement a rendu obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans certains établissements recevant du public sensible, notamment les lieux accueillant des enfants. L’entrée en vigueur de ce nouveau dispositif réglementaire est progressive et devra être achevée, selon les structures concernées, entre 2015 et 2023. Dans ce contexte, la Direction générale de la prévention des risques a publié mi-mai un guide sur la surveillance de la qualité de l'air intérieur qui s'adresse aux collectivités locales et aux gestionnaires privés. Le guide présente en 14 questions les enjeux liés à la nouvelle réglementation. Les établissements auront donc la réponse à des interrogations telles que : Pourquoi évaluer la qualité de l'air ? Quand cette surveillance doit-elle être réalisée ? Quelles sont les substances ciblées ? Qu'en est-il des moyens d'aération et de ventilation ?
Consulter le guide de la Direction générale de la prévention des risques

Le CNB propose des mesures pour réduire les impacts sanitaires du bruit
Le Conseil national du bruit (CNB) fait des propositions pour l’élaboration du volet bruit du troisième Plan national santé-environnement (PNSE3). Les propositions sont multiples et s’inscrivent dans une vision transversale et globale de la problématique des nuisances sonores. Elles concernent la réduction du bruit à la source, la réduction de l’exposition, la surveillance des milieux, l’accompagnement des collectivités dans leurs démarches de réduction des nuisances sonores, la sensibilisation, le soutien à la recherche, l’augmentation de la prise en compte du bruit dans des documents d’aménagement comme le SCOT, etc.
Parmi ces propositions, celles de réduction du bruit à la source sont très importantes. Elles visent notamment le bruit dans les établissements de santé, la résorption des points noirs du bruit et l’impact des nuisances sonores émises par l’aviation de loisir et les circuits automobiles. Les solutions mises en avant pour l’amélioration de ces nuisances sont la médiation, le contrôle réglementaire et la pérennisation des financements pour les travaux d’insonorisation. Le CNB va jusqu’à proposer le maintien du taux d’aide à l’insonorisation à 100% pour les riverains des aéroports au delà de 2014.
Consulter l'avis du CNB

Des impacts sanitaires persistants dus à des risques environnementaux spécifiques en Outre-Mer
Dans son rapport publié le 12 juin, la Cour des comptes s’inquiète des « difficultés sanitaires persistantes » pour les 2,7 millions d’habitants d’Outre-Mer du fait de risques environnementaux spécifiques. Outre les risques sanitaires liés à l’amiante naturelle en Nouvelle-Calédonie, au mercure en Guyane, à la radioactivité résultant des expérimentations nucléaires en Polynésie Française, la Cour des comptes pointe le problème du chlordécone aux Antilles.  Perturbateur endocrinien, neurotoxique et classé cancérogène possible pour l'homme par le CIRC (groupe 2B), cet insecticide organochloré était utilisé pour lutter contre le charançon dans les bananeraies, avant d'être interdit en 1993. Très persistant, ce pesticide reste aujourd'hui très présent dans les milieux (eau, denrées alimentaires d'origine animale et végétale, chaîne alimentaire...), vingt ans après l'arrêt de son utilisation. La Cour des comptes dénonce dans son rapport le manque de résultats après la mise en place de deux plans triennaux d’action interministériels successifs qui visaient à améliorer le suivi sanitaire des Antillais concernés par la pollution et à mieux prévenir les expositions. Un nouveau plan « chlordécone » 2014-2020 est prévu par l'Etat.
Consulter le rapport de la Cour des comptes

L’Anses met en garde contre les risques d’exposition des nourrissons aux ions perchlorate
L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a mené une évaluation du risque sanitaire relatif à la présence des ions perchlorate dans les eaux destinées à la consommation humaine et les laits infantiles. Les ions perchlorate bloquent la synthèse des hormones thyroïdiennes et peuvent ainsi perturber l’action de la thyroïde. La Direction générale de la santé (DGS) a fixé deux valeurs guides : 15 µg/l pour les adultes et 4 µg/l pour les enfants de moins de 6 mois. L’objectif de l’évaluation des risques sanitaires menée par l’Anses était de calculer les expositions aux ions perchlorate des enfants de moins de 6 mois et d'évaluer le risque sanitaire au regard de la valeur toxicologique de référence (VTR) qu’elle a définie. Il ressort de ces travaux que les teneurs en perchlorate sont inférieures à 0,5 µg/l dans les trois quarts des 703 échantillons d'eau analysés. Aucun échantillon d'eau traitée ne dépasse le seuil des 15 µg/l. Quant aux laits infantiles,  l'Anses a évalué le risque de dépassement de la VTR selon la contamination de l'eau utilisée pour reconstituer le lait infantile. Elle note "un dépassement de la VTR chez 5% des échantillons destinés aux enfants de moins de 6 mois quand l'eau présente une teneur en ions perchlorate supérieure à 2 µg/l". A partir de ces résultats, l’Anses recommande de diminuer les concentrations en ions perchlorate dans les laits infantiles. Pour les eaux dépassant le seuil de 4 µg/l, elle recommande d'informer la population, en conseillant d'en limiter la consommation chez les enfants de moins de 6 mois.
Consulter l'avis de l'Anses

 

En Rhône-Alpes

La santé-environnement à l'ORS : nouveau site, nouveau tableau de bord et nouveaux dossiers thématiques
Les préoccupations croissantes et légitimes du public sur la question des liens entre l’environnement et la santé ont mis la question du risque sanitaire lié aux expositions environnementales au cœur de nombreux débats. De plus en plus d’acteurs (institutions, associations de riverains, organismes d’intervention, lanceurs d’alerte...) s’intéressent à cette question et font le constat récurrent des difficultés d’accès à une information valide, claire et objective dans ce domaine.
Dans ce contexte, l’ORS Rhône-Alpes a développé depuis plusieurs années, avec le soutien de la Région Rhône-Alpes, la production et la diffusion d’outils d’information accessibles sur son site dédié « santé-environnement ». Une refonte de ce site a été aujourd’hui réalisée et de nouveaux outils et documents sont en ligne : un nouveau Tableau de bord régional santé-environnement, des études spécifiques, des dossiers thématiques, les archives de lettre d’actualités électronique mensuelle, un agenda, ainsi qu’un annuaire des acteurs intervenant en Rhône-Alpes en santé-environnement.
Accéder au portail santé-environnement de l'ORS

Une diminution des émissions de métaux lourds et des dépassements des valeurs réglementaires marginaux pour les dioxines
Air Rhône-Alpes, l’association agréée pour la surveillance de la qualité de l’air en Rhône-Alpes, pilote un programme de surveillance des dioxines et des métaux lourds depuis 2006. Il porte sur l’évaluation des émissions de ces polluants ainsi que sur leur suivi dans l’air ambiant et les retombées atmosphériques. Le bilan de ces travaux pour l’année 2012 met en avant une baisse des émissions de la quasi-totalité des polluants surveillés, à l’exception de quelques métaux. Selon Air Rhône-Alpes, cette tendance déjà observée les années antérieures s’explique par la réduction des émissions industrielles, due en particulier à la mise aux normes de la filière de traitement des déchets. Longtemps mis en cause, les incinérateurs d’ordures ménagères ne sont pas les seuls émetteurs puisque le chauffage au bois est devenu une source non négligeable d’émissions et localement les incendies ou le brûlage de câble peuvent aussi influer fortement les niveaux observés. Toutefois, les niveaux relevés sont relativement homogènes et les dépassements de valeurs réglementaires dans l'air ambiant sont très rares. Le programme s’attache également à mieux appréhender les mécanismes régissant les niveaux de dioxines en air ambiant et dans les retombées.
Consulter le bilan d'Air Rhône-Alpes

L’ARS Rhône-Alpes publie le bilan de ses activités 2012 en santé environnementale
L’Agence régionale de santé Rhône-Alpes a publié le bilan de ses activités en matière de santé environnementale. Ces activités s’inscrivent dans une démarche globale de protection de la santé qui vise à mieux connaître les dangers environnementaux et à réduire les conséquences des pollutions sur la santé pour la protéger de façon durable. A l’aide d’indicateurs, ce bilan présente les actions réalisées dans trois domaines : la prévention et la gestion des risques liés à l’eau (l’eau de consommation, les eaux de loisir et le cas des légionnelles), la protection de la santé dans les espaces clos (l’amiante, les intoxications au monoxyde de carbone, la qualité de l’air intérieur et l’habitat indigne), la protection de la santé dans l’environnement extérieur (les nuisances sonores, la lutte anti-vectorielle et la lutte contre l’ambroisie).
Consulter le bilan des activités 2012 en santé environnementale de l'ARS

L’impact du salage des routes sur la teneur de l’air en particules fines (PM10)
Air Rhône-Alpes a réalisé une étude sur les impacts potentiels des pratiques de salage sur les dépassements des valeurs limites réglementaires pour les PM10 dans la Vallée de l’Arve. Ce territoire est particulièrement sensible aux problèmes de pollution atmosphérique du fait de sa topographie et des émissions concentrées en fond de vallée. Il est le premier territoire de moins de 250 000 habitants à être doté d’un Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA).
L’étude menée par Air Rhône-Alpes conclut que l’impact du salage sur la pollution atmosphérique est peu significatif. En effet, sur les 58 jours de dépassements de la valeur limite journalière mesurés en 2013 à la station de fond de Passy, aucun ne peut être attribué à la remise en suspension du sel de route. Dans ce secteur, l’impact en proximité routière est également limité, avec seulement 3 à 5 dépassements attribuables à cette source pour l’année 2013. Pour Air Rhône-Alpes, « l’arrêt du salage des routes aurait un impact négligeable et ne permettrait donc pas à lui seul un respect des valeurs limites en particules dans la vallée de l’Arve ». 
Consulter l'étude d'Air Rhône-Alpes

Formations Santé-Environnement en Rhône-Alpes
Un recensement de l'ensemble des formations dispensées en santé-environnement en Rhône-Alpes a été réalisé. Ce panorama a été fait par l’unité Cancer Environnement du Centre Léon Bérard et le Réseau Environnement Santé (RES), en collaboration avec Envirhonalp et la plateforme Envitera sous la coordination de l’Agence Régionale de Santé Rhône-Alpes, du Conseil Régional Rhône-Alpes et de la DREAL dans le cadre du PRSE2. Le panorama est à disposition des acteurs régionaux et des membres du comité de suivi du PNSE 2 en tant qu’élément de réflexion et de préparation des futures mesures du PNSE3. Il constitue aujourd'hui aussi une étape essentielle préalable à l’amélioration et au développement des formations des acteurs à la santé environnementale en région Rhône-Alpes,
Accéder au panorama des formations en santé-environnement en région Rhône-Alpes

Air Rhône-Alpes propose une cartographie régionale du B(a)P
Depuis 2004, Air Rhône-Alpes pilote un programme régional de surveillance des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), parmi lesquels figure le Benzo(a)Pyrène (B(a)P). L’association a ainsi réalisé une cartographie annuelle régionale des concentrations du B(a)P. Le 24 avril dernier, Air Rhône-Alpes a publié les résultats de son étude en zones rurales (vallée de la Tarentaise, massif des Bauges et plateau du Haut-Jura) des départements de l’Ain et de la Savoie. L’étude avait pour objectifs d’identifier les niveaux de pollution sur ces zones peu suivies jusqu’ici, de les comparer aux niveaux mesurés par ailleurs en Rhône-Alpes et d’aboutir à la réalisation de cartographies régionales du B(a)P.
La carte réalisée met en évidence des concentrations de B(a)P particulièrement élevées dans les vallées alpines où la valeur limite est dépassée. Dans ce secteur, les émissions sont favorisées par l’utilisation du chauffage au bois ; la météorologie et la topographie propres aux vallées favorisent aussi l’accumulation de ce polluant. Hormis pour l’agglomération lyonnaise, le reste de la région présente des niveaux relativement faibles de B(a)P.
Accéder à la cartographie d'Air Rhône-Alpes

 

Du nouveau sur le Web

Une plateforme pour signaler la présence d’ambroisie voit le jour en Rhône-Alpes
L’Agence régionale de santé (ARS), la Région Rhône-Alpes, Air Rhône-Alpes et le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) ont créé la plateforme interactive “signalement ambroisie”. Grâce à elle, chaque Rhônalpin peut devenir un acteur de la lutte contre cette plante invasive et dangereuse pour la santé. Elle permet de signaler la présence de l’ambroisie par différents canaux : un site internet, une application mobile, un mail ou un numéro de téléphone. Ces signalements sont directement transmis à la commune ou au référent ambroisie concerné qui coordonnera les actions d’élimination de la plante. Chaque référent ambroisie communal dispose d’un espace sur le site internet pour avoir une vision globale des signalements sur sa commune et en assurer le suivi.
Accéder à la plateforme « signalement ambroisie »

Un quizz pour s’interroger sur les liens entre cancer et environnement
Afin de sensibiliser le grand public sur les risques de cancers en lien avec l'environnement et la nutrition, l’Unité Cancer Environnement du Centre Léon Bérard a élaboré un jeu de questions réponses sur cette thématique. Ce jeu permet de favoriser les questionnements sur les connaissances et certaines idées reçues du lecteur. Il porte sur des thèmes peu connus du grand public tels que le bisphénol A ou encore le radon. Ce quizz a été créé dans le cadre du 2ème Plan Régional Santé Environnement Rhône-Alpes, en collaboration avec l’Agence régionale de santé (ARS Rhône-Alpes), la Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL) et la Région Rhône-Alpes.
Accéder au quizz questionnement

Création de l’Association européenne du radon
L’European Radon Association (ERA) est une organisation non-gouvernementale rassemblant les professionnels du domaine tels que des scientifiques, des responsables en santé publique et des décideurs dans le domaine du radon. Cette association vise à sensibiliser le public aux risques sanitaires liés au radon et à développer des référentiels pour la mesure du radon, la protection des bâtiments et les techniques de contrôle. Elle organisera une conférence le lundi 15 septembre 2014 à Prague.
Accéder au site internet de l'ERA

 


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